Des boites de hamburger en cartons jonchaient la table basse du salon et l'odeur de friture inondait la pièce entière.
Parker se leva dés que le premier mot du générique apparut. Il vint se blottir sur les genoux de son père qui terminait son soda.
« Ho non mon p'tit bonhomme il est l'heure d'aller faire dodo...»
Le petit fit une moue boudeuse espérant que ses yeux de cocker affecteraient son père mais rien. Booth secoua la tête négativement et le fit se lever du canapé.
« Tu file te laver les dents, et je viendrais te coucher »
- Je veux que c'est docteur Bones qui vienne me coucher, dit Parker se dirigeant déjà vers la salle de bain.
Bones qui jusqu' à maintenant regardait la scène à la fois amusée par ce tableau mais également impatiente que le petit aille au lit pour qu'elle et Booth puissent enfin travailler, fut assez interloquée par la demande du bambin. Booth, lui, afficha un large sourire, il savait déjà que Brennan allait être complètement affolé à l'idée de s'occuper de Parker.
- Booth ...je ne peux pas, chuchota-t-elle terrorisée
- Mais si, et puis si vous n'y aller pas il sera dessus, je crois qu'il vous adore.
Un silence s'installa.
- Tempérance, vous dirigez une équipe d'anthropologue, vous avez je ne sais combien de diplômes alors je pense que vous vous en sortirez très bien, rassura l'agent du FBI.
Elle finit par se lever et rejoindre Parker qui était déjà en pyjama l'attendant patiemment dans sa chambre.
La pièce ressemblait banalement à une chambre de petit garçons : une étagère exposé de belles voitures sportives, à côté du lit dont la couverture affichée un gros nounours, une petite commode azuréenne était installé. Dessus était installé une veilleuse et un petit cadre. Sur la photo, Brennan put distinguer une photo de la mère de Parker.
- ici, j'ai une photo de maman et chez maman j'ai une photo de papa comme ca j'ai l'impression ... je suis toujours avec maman et papa
Brennan posa gentiment sa main sur la tête du bambin.
Booth se leva, à sont tour, du canapé et débarrassa le salon des restes du repas qu'ils venaient de partager avec Tempérance et son fils.
Il revint de la cuisine avec deux bières mais alors qu'il allait s'installer sur le sofa son regard se stoppa sur la fenêtre du salon. Posant les deux bouteilles sur la table basse il s'approcha lentement de la fenêtre. Il fronça les sourcils essayant d'apercevoir quelque chose dehors mais la rue était obscure et ses yeux mirent plusieurs secondes a s'habitué à la pénombre. Non loin de là il aperçut un buisson bouger, pourtant la nuit était chaude et la brise légère ne pouvait déplacer un tel massif.
S'écartant de la fenêtre, il sortit son arme et se dirigea furtivement vers la porte d'entrée.
« Qui est là ! » cria-t-il du pas de la porte visant le massif buissonnant. Après quelques secondes un chat noir sortit du buisson et vint se frotter sur les jambes de l'agent.
Un sourire naquit sur le visage de Booth... un chat...ce n'était qu'un chat. Il admit qu'il devait être fatigué et angoissé. Après avoir caressé l'animal quelques instants, il rentra à l'intérieur de la maison.
Lorsqu'il arriva dans le salon, Tempérance était déjà assise sur le canapé la bière à la main. Elle avait sortit les dossiers des victimes et attendait Booth pour établir un portrait du sérial Killer.
« Vous faisiez quoi ? »
- je caressais le chat des voisins, dit-il encore amuser par la scène qui venait de se produire. Parker s'est endormi ?
- oui...
Booth vint s'installer à côté d'elle et commença à fouiner dans les dossiers.
Après quelques heures de travail, Brennan tendit un tableau, caractéristique de sa logique habituelle, à son partenaire pour qu'il jette un coup d'œil.
« Plus de 25 ans, masculins, choix des victimes: familles d'agent du FBI » ces derniers mots lui restèrent coincés dans la gorge. Son regard ce posa sur la porte de la chambre de son fils.
Brennan qui comprit ce que ressentait son ami, lui posa une main réconfortante sur l'épaule.
- Ce n'est pas le genre d'affaire où il est bon d'avoir de la famille, dit-il en plaisantant.
- Booth, l'humour est, selon beaucoup de psychologue, une façon de livrer nos craintes.
Il ne répondit rien, il savait qu'elle avait raison. Il reprit la lecture du tableau.
« Il tue ses victimes en les battant, son bras droit a dû subir une ou plusieurs opération » « Comment le savez-vous ? » Questionna-t-il se retournant vers sa collègue.
- et bien d'après les coups portés et les expériences qu'Hodjings et Zack ont faites, un homme de plus de 25 ans, même gauché doit pourvoir taper plus fort du bras droit que les marques retrouvées sur les victimes, les statistiques que nous avons établies le prouve...
- Ok Bones, j'ai confiance. Demain j'organiserai un auditoire avec les agents qui ont travaillé sur cette enquête et les victimes...hormis les photos le tueur doit bien avoir un schéma ...ils en ont toujours. J'aimerai que vous soyez là. On pourrait avoir besoin de vos compétences...
Bones acquiesça, elle ramassa ses affaires « je vais rentrer il est tard ... »
Booth se leva et fourra ses mains dans les poches de son jeans délavé. « Oui, vous avez raison »
Il la raccompagna jusqu'au porche de la maison
- Demain, je passe vous prendre chez vous ?
- Non, je serai déjà au jeffersonial, j'ai encore du travail sur les corps, répondit-elle immédiatement
- Hum, oui très bien, dit-il légèrement confus
- Merci, c'était une très agréable soirée
Il la détailla du regard, fronçant imperceptiblement les sourcils. Avait-elle dit cela par simple affabilité ou y avait-il quelque chose de plus sérieux dans ses paroles ? Des sentiments ou juste de la politesse ?
Il la connaissait depuis déjà un bon moment et il avait toujours autant de difficulté à la cerner, c'était justement ce qui lui plaisait chez elle : cette façon qu'elle avait de toujours le surprendre.
Elle sentit son regard pesant la détailler des pieds à la tête. Etait-ce à cause des paroles qu'elle avait dites ?
Lorsqu'elle avait connu Booth, elle ne le portait pas dans son cœur. C'était un homme à l'opposé d'elle, plein d'intuitions et de valeurs que elle, ne défendaient pas.
Pour temps au fil du temps, elle avait appris à l'apprécier pour ce qu'il était et elle savait que la force de leur duo résidait dans leurs différences.
C'était un homme bon qui lui apprenait à démolir la carapace qu'elle s'était construite au fil du temps, il lui apprenait à s'ouvrir au monde qui l'entourait.
Il continua de la détailler, il savait qu'elle l'avait remarquée mais elle n'avait encore rien dit donc il se permit de continuer tout aussi discrètement qu'il avait commencé.
Il plongea son regard sombre dans les siens. Il pouvait y lire toute la misère qu'elle avait endurée dans son enfance mais il pouvait aussi y reconnaître la femme qu'elle était devenue : une femme pleine de caractère qui savait ce qu'elle voulait.
A cet instant, il aurait voulu la prendre dans ses bras, sentir son parfum si doux, poser ses lèvres sur les siennes.
Un sourire naquit sur son visage lorsqu'il imagina la réaction brutale qu'elle aurait eue.
- Pourquoi vous souriez, lança Brennan sortant Booth de ses pensées
- Pour rien Bones, dit-il toujours amusé
- A quoi vous pensiez ? questionna-t-elle encore plus intéressée
- Il ne vaut mieux pas pour moi que vous le sachiez, affirma-t-il très sérieusement
Elle croisa les bras voulant apparaître plus sérieuse devant son partenaire imposant.
- Question de vie ou de mort ?
- Ca pourrait, en effet, dit-il puis il éclata de rire.
Elle saisit son sac à main et le frappa avec gentiment « Booth ce n'est pas amusant ! »
- Au vous ne pouvez pas savoir comme ça l'est Bones !
Elle fronça les sourcils et positionna sa mâchoire inférieure en avant pour paraître plus abjecte que jamais.
- Moi ca ne me fais pas rire !
Il recula d'un pas, et lui fit un clin d'œil en la pointant avec le pouce levé et l'index en avant « Mais je vous jure que ça l'est ! »
Il referma la porte derrière lui et la regarda s'éloigner, monter dans sa voiture et disparaître dans le noir.
Puis il prit une bière dans le frigo et alluma la chaine hifi. Un morceau de rock s'échappa des enceintes. Il s'installa sur le sofa, puis il ferma les yeux, prit une gorgée de la bière, sa tête suivait la cadence de la musique. Il se laissa bercer par la musique au rythme plutôt agité.